La brochure est accessible en PDF ici
Les enseignements du CIENS sont ouverts à tous les élèves de l’ENS, de tous les départements, scientifiques ou littéraires, de toutes les années (L3, M1, M2, D).
A noter que nous acceptons les auditrices et auditeurs libres dans la limite des places disponibles. Aucune démarche administrative n’est nécessaire pour s’inscrire si ce n’est contacter l’enseignant ou le référent du cours en question (dont les emails sont indiqués sur les pages du cours sur ce site).
Pour valider les crédits, il est impératif de s’inscrire sur Pegasus.
Tous les cours qui ont lieu au 29 rue d’Ulm sont accessibles pour celles et ceux qui n’ont pas de carte ENS via le 24 rue Lhomond.
SEMESTRE 1
Pourquoi la dissuasion ? Introduction aux enjeux nucléaires et stratégiques contemporains
L’objectif de ce séminaire sera d’étudier une série de questions stratégiques clés pour la bonne compréhension des enjeux de sécurité internationale et de défense contemporains, en posant les cadres conceptuels, politiques et juridiques permettant d’appréhender les grands équilibres stratégiques (dissuasion nucléaire, prolifération des armes de destruction massive, maîtrise des armements et désarmement, débats juridiques et éthiques, enjeux économiques…), et en les inscrivant dans l’actualité des grandes crises et zones instables actuelles : Ukraine, Iran, Corée du Nord, Asie etc.
Paul Zajac (CIENS / CEA)
6 ECTS (12 séances de 2h)
Jeudi 18h-20h en salle Borel (U 203), 29 rue d’Ulm
Mutualisations :
Ce cours fait partie de l’offre du Parcours “Géographie politique” du Master PSL Humanités (M2). Il est commun aux Masters 2 « Politique Internationale”, “Etudes Stratégiques” et « Défense et Sécurité » de l’Université de PANTHEON – ASSAS, au Master Paris 1 Géopolitique (M2), ainsi qu’au Master Peace Studies de Paris Dauphine-PSL.
Histoire de la dissuasion nucléaire
Comment les découvertes initiales dans le domaine de l’énergie atomique ont-elles pu se concrétiser des décennies plus tard par des armements d’une puissance inconnue jusque-là ? Comment est-on passé d’une « super arme conventionnelle » à une arme « politique », dont l’objectif est d’empêcher un agresseur étatique potentiel de passer à l’acte, de le « dissuader » ? Quels ont été les défis posés par la dissémination des armes nucléaires dans le monde et par le régime de non-prolifération ? Quid de la réalité du désarmement nucléaire ? Peut-on dresser une typologie des « crises nucléaires » ?
Autant de questions qui seront abordées dans cet enseignement dont l’objectif est de mettre en perspective l’histoire de la dissuasion nucléaire sur le plan des relations internationales, des origines à nos jours. Cela impliquera de dater et définir le concept de « dissuasion » et d’étudier son apport aux politiques de défense et de sécurité depuis plus de sept décennies. La démarche sera à la fois thématique et chronologique, en un parcours allant des années 1930 à la guerre froide, puis à la période post-guerre froide jusqu’au conflit en cours en Ukraine. Une attention particulière sera portée à l’histoire de la politique nucléaire de défense de la France et aux interactions entre débat stratégique et vie politique intérieure.
Frédéric Gloriant (directeur du CIENS / IHMC) et Dominique Mongin (docteur en histoire, expert associé au CIENS)
6 ECTS (12 séances de 2h)
Mardi 16h-18h en salle Borel (U 203), 29 rue d’Ulm
Mutualisations :
Ce cours est commun au master 2 « Relations Internationales » de l’INALCO et au Master Peace Studies de Paris Dauphine, ainsi qu’aux Masters 2 « Politique Internationale”, “Etudes Stratégiques” et « Défense et Sécurité » de l’Université de PANTHEON – ASSAS.
Théories et sociologie politique des relations internationales
Ce cours vise à fournir des outils conceptuels et méthodologiques pour étudier les phénomènes globaux et internationaux. Comment peut-on utiliser les théories des relations internationales pour étudier des objets transnationaux ? Comment faire de la sociologie politique en y intégrant une perspective internationale ? Est-il nécessaire d’inventer de nouveaux cadres théoriques pour comprendre les phénomènes insérés dans la mondialisation ou bien faut-il simplement adapter les outils de la sociologie politique à des phénomènes dont l’échelle change, mais pas la nature ?
Pierre-Louis Six (chercheur associé au CIENS)
6 ECTS (12 séances de 2h)
Mardi 10h30-12h30 au 29 rue d’Ulm, en salle Borel (U203) jusqu’au 7 octobre, puis en salle Berthier (U207) à partir du 14 octobre
Mutualisations :
Ce cours fait partie de l’offre du Parcours “Géographie politique” du Master PSL Humanités et du Master Paris 1 Géopolitique (M2).
La conflictualité cyber : enjeux stratégiques et réalités géopolitiques (initiation et approfondissement)
La première partie de ce séminaire, composée de six cours d’initiation, doit permettre aux étudiants de découvrir le domaine cyber et ses grands enjeux stratégiques et géopolitiques. La deuxième partie de ce séminaire, composée de six cours d’approfondissement, doit leur permettre d’enrichir leur compréhension de ce domaine au moyen d’études de cas aréales approfondies.
Nous explorerons d’abord les dynamiques, nouvelles et persistantes, de la conflictualité cyber et évoquerons les efforts mis en œuvre au niveau international pour tenter de la réguler. À l’issue de ces cours d’initiation, les étudiants seront capables de comprendre et d’analyser les dynamiques géopolitiques du champ cyber, les modalités d’application et de réalisation d’opérations cyber par différents types d’acteurs (étatiques, non-étatiques, publics, privés, cybercriminels etc.) et d’analyser les évolutions de la conflictualité cyber face aux mécanismes de régulation internationale à l’œuvre. Les cours d’approfondissement sur la conflictualité cyber leur permettront de connaître et de comprendre les grandes notions stratégiques et représentations géopolitiques qui président à la mise en œuvre d’opérations cyber par les principaux États qui agissent dans ce domaine, avec un focus sur les États-Unis, la Russie et la Chine. Nous nous pencherons aussi sur les grands enjeux posés par le principe de « souveraineté numérique » mis en avant par différents États depuis la fin des années 2010 et proposerons une analyse multiscalaire des conflits et enjeux de pouvoir autour de la maîtrise des semi-conducteurs.
Marie-Gabrielle Bertran (post-doc spécialité cyber au CIENS)
Semestre 1, 6 ECTS (12 séances de 2h), avec une possibilité de valider en format « initiation » (3 ECTS, pour les 6 premières séances de 2h)
Mardi 18h-20h en salle Berthier (U207) au 29 rue d’Ulm
Mutualisation :
Ce cours est commun au master 2 « Relations Internationales » de l’INALCO.
PSL-Week « Cyber, lutte informationnelle & guerre hybride : les nouveaux domaines de la conflictualité »
Ouverte à tous les étudiants et étudiantes de PSL, indépendamment de leur formation principale, la PSL-Week du CIENS offre en 5 jours et une trentaine d’heures d’enseignements, une introduction pluridisciplinaire aux nouveaux domaines de la conflictualité, qu’il s’agisse du cyberespace ou de l’espace extra-atmosphérique, et permettra d’engager une réflexion critique sur la notion de guerre hybride. Les enseignements sont donnés à la fois par des universitaires (principalement les enseignants-chercheurs du CIENS) et des praticiens des questions stratégiques, avec le dernier jour, l’organisation d’un Jeu Sérieux simulant une crise impliquant les nouveaux domaines de la conflictualité.
PSL-Week coordonnée par l’ensemble de l’équipe du CIENS
Semestre 1, durant la semaine banalisée (24-28 novembre 2025)
2 ECTS (possibilité d’obtenir un ECTS en plus, en réalisant un travail de validation supplémentaire)
Lieu : 29 rue d’Ulm, dans 3 salles : F. Berthier, U209, Borel.
24/11 : Berthier ; 25/11 : Borel ; 26/11 : U209 ; 27/11 : Borel ; 28/11 : Borel
SEMESTRE 2
→ SÉMINAIRES DE RECHERCHE
Mondes nucléaires extra-européens : Inde et Asie du Sud
Cours donné en anglais.
Prenant le relais du séminaire de recherche en histoire nucléaire « Trajectoires nucléaires européennes », le cours proposé par Jayita Sarkar, professeure des universités en histoire globale des inégalités à l’école des sciences sociales et politiques de l’université de Glasgow, et co-encadré par Frédéric Gloriant (directeur du CIENS, MCF histoire contemporaine), permettra d’initier un cycle d’enseignements sur les « Mondes nucléaires extra-européens », en se concentrant sur la trajectoire nucléaire indienne et l’Asie du Sud.
Le cours envisagera la trajectoire nucléaire indienne dans ses diverses dimensions, nationales, internationales et transnationales : la question de la prolifération et le positionnement spécifique de l’Inde dans l’ordre nucléaire mondial ; les liens scientifiques entre savants indiens et français et plus largement, les circulations de savoirs et technologies entre Inde et Europe ; l’impact des conflits avec le Pakistan et la Chine, ainsi que le rapport de l’Inde avec les grandes puissances nucléaires (URSS-Russie ; États-Unis) ; les débats en Inde sur la « nucléarité » et le rôle des industries nucléaire et spatiale, historiquement liées l’une à l’autre, dans le système politique et économique indien.
Ce cours, donné en anglais, est ouvert à tout(e) normalien(ne) intéressé(e). Il est validable dans le cadre de la mineure portée par le CIENS « Relations internationales et enjeux stratégiques contemporains ».
Jayita Sarkar (professeure en histoire globale des inégalités à l’école des sciences sociales et politiques, Université de Glasgow), avec en soutien Frédéric Gloriant (directeur du CIENS / IHMC)
3 ECTS, 6 séances de 2h (première séance : mardi 17 mars 2026).
Mardi 16h-18h en salle Camille Marbo, 29 rue d’Ulm
L’état de guerre numérique : sociologie des enjeux stratégiques de la numérisation du débat public
La numérisation du débat public qui s’est accélérée ces dernières années a considérablement modifié les pratiques de production et de consommation de l’information, les formes de communication politique et donc aussi les règles de la compétition politique dans son ensemble. Par temps de paix comme par temps de guerre, l’élaboration et le contrôle des récits, c’est-à-dire des “cadrages” de l’actualité, sont une composante ancienne des relations internationales, mais elle se trouve transformée dans ce contexte.
En raison des tentatives d’ingérence étrangère dans le débat public et la compétition électorale, comme on l’a vu récemment en Roumanie, ou des campagnes de désinformation déployées sur des théâtres de guerre, en particulier lors d’opérations extérieures comme au Mali, cette numérisation du débat public a conduit les pouvoirs publics à concevoir et opérationnaliser la « couche sémantique » du cyberespace comme un nouvel espace de conflictualité.
Ces nouvelles formes d’influence et d’ingérence, pour autant, parce qu’elles se greffent aux structures de nos systèmes politiques et à leurs transformations (accroissement des inégalités, mobilisations réactionnaires…), ne peuvent être comprises pleinement qu’à partir des outils classiques d’étude de ces systèmes politiques. Qu’est-ce que la sociologie politique apporte à la compréhension de ces phénomènes inédits ? Comment ces phénomènes viennent-ils en retour modifier les outils conceptuels de cette sociologie ? Comment appréhender scientifiquement le problème de la « guerre informationnelle » mis en avant par la presse et les pouvoirs publics ? Comment s’élaborent les pratiques étatiques de lutte informatique d’influence ? Comment s’articulent les dimensions nationale et internationale de la numérisation du débat public et ses effets sur nos systèmes politiques ? Quels rôles les journalistes, les grandes entreprises, les services de l’État jouent-ils dans la gestion de ces défis ?
La troisième année de ce séminaire permettra d’approfondir, à partir de cas empiriques récents, la façon dont les outils sociologiques peuvent éclairer ces phénomènes et les initiatives de politiques publiques auxquelles ils donnent lieu. L’atelier repose sur une démarche de recherche empirique et la conduite d’enquêtes collectives. Par groupe de deux ou trois, il s’agira de choisir un thème d’enquête lié à ces enjeux et de construire une question de recherche et une stratégie d’enquête pour y répondre. L’objectif final (qui constitue aussi l’une des modalités d’évaluation) est de rédiger un papier de recherche pour rendre compte des résultats de l’enquête empirique.
Maïlys Mangin (MCF en science politique à Toulouse Capitole, chercheuse associée au CIENS)
3 ECTS, 6 séances de 2h
Jeudi 16h-18h, au 29 rue d’Ulm : les 22 et 29 janvier en salle Djebar ; à partir du 5 février en salle Langevin
Le rôle et la place de la conflictualité cyber au temps d’un « conflit de haute intensité »
Ce séminaire a pour objectif d’ouvrir et d’approfondir la réflexion sur la place et le rôle du cyber dans les conflits actuels, alors que les thématiques de l’escalade et de la dissuasion reviennent au centre des discussions stratégiques depuis l’invasion de la Crimée par la Russie en 2014 et surtout depuis le déclenchement de la guerre de grande ampleur en Ukraine le 24 février 2022.
Il aura pour objet la lecture critique et l’analyse de la littérature stratégique existant sur ces thématiques, ainsi que l’étude de cas connus de cyberattaques contre des infrastructures nucléaires ou dans le cadre de conflits armés, et associera les étudiants à la préparation d’une journée d’étude sur les rapports entre conflictualité cyber et dissuasion nucléaire à l’âge d’un « conflit de haute intensité » en Europe.
Marie-Gabrielle Bertran (post-doc CIENS)
3 ECTS, 4 séances de 2h + participation à la journée d’étude
Ce cours est commun au Master Peace Studies de Paris Dauphine.
Mardi 18h-20h en salle F. Berthier au 29 rue d’Ulm
→ MODULES “MÉTHODOLOGIE ET CONCEPTS”
Séminaire de méthodologie du CIENS : Quelles méthodes pour l’étude des enjeux stratégiques ? Archives, entretiens, OSINT.
Animé par l’équipe du CIENS, ce séminaire transdisciplinaire de méthodologie proposera à la fois une initiation pratique à trois grandes méthodes d’étude des enjeux stratégiques (archives ; entretiens semi-directifs ; « open source intelligence » ou OSINT) et une réflexion comparative sur les avantages et désavantages de chacune de ces méthodes empruntées à l’histoire et aux sciences humaines et sociales.
Tout au long du séminaire, il s’agira aussi d’envisager les spécificités de l’objet que se donnent les études stratégiques et de discerner quelles en sont les répercussions au plan des méthodes. Comment gérer le problème d’accessibilité des archives abordant les questions stratégiques ? Comment préparer et se préparer à un entretien semi-directif avec un diplomate ou un général ? Quels pièges faut-il déjouer pour l’exploitation des données de type OSINT ? Chaque cours, appuyé sur des exemples précis, permettra aux étudiants de s’initier aux méthodes de la recherche dans les études stratégiques.
Ce séminaire, accessible sans prérequis, est particulièrement recommandé aux étudiant(e)s intéressé(e)s par la mineure “Relations internationales et enjeux stratégiques contemporains” proposée par le CIENS.
Équipe du CIENS
3 ECTS, 6 séances de 2h
Jeudi 10h30 – 12h30 en salle Camille Marbo, au 29 rue d’Ulm
Qu’est-ce que la stratégie ? Théories, concepts et pratiques
Ce séminaire a pour ambition d’offrir aux étudiants des bases de compréhension et d’analyse de la stratégie, entendue selon André Beaufre comme « l’art de la dialectique des volontés employant la force pour résoudre leur conflit ». La stratégie consistant à mettre en cohérence des buts politiques de nature et d’ampleur variables et des moyens militaires et non-militaires évoluant dans le temps, cet enseignement rendra compte de la diversité des stratégies comme de ce qui les unit entre elles – l’incertitude, la complexité, ou encore l’affrontement des volontés. À défaut de retracer une histoire de la pensée stratégique ou une réflexion sur la nature de la guerre, on effectuera ainsi un va-et-vient constant entre l’étude des théories et concepts de la stratégie notamment en s’appuyant sur les grands noms, et leur mise en œuvre dans l’histoire jusqu’à l’époque contemporaine, à travers des études de cas.
Paul Zajac (expert associé au CIENS / directeur de l’analyse stratégique CEA-DAM)
3 ECTS, 6 séances de 2 h
Lundi 16h-18h en salle Camille Marbo au 29 rue d’Ulm
→ APPROCHES RÉGIONALES
Enjeux stratégiques et nucléaires au Moyen-Orient
Ce cours propose aux étudiants de se familiariser avec les principaux enjeux nucléaires et stratégiques au Moyen-Orient en deux temps. Pendant la guerre froide, la région a été le théâtre de rivalités entre les deux superpuissances et leurs alliances respectives. Israël a développé un programme nucléaire secret avec l’aide de la France pour devenir ensuite l’un des principaux alliés des États-Unis dans la région, tandis que les États arabes s’armaient avec l’aide soviétique. Cette période a posé les jalons d’un déséquilibre stratégique dont les répercussions se sont prolongées avec force après la guerre froide.
L’émergence de la crise nucléaire iranienne, à partir de 2002, a suscité des préoccupations internationales et des tensions régionales accrues, parallèlement à une intensification du conflit israélo-palestinien. Nous étudierons les impacts de ces dynamiques sur la sécurité régionale, les alliances stratégiques et l’équilibre des forces au Moyen-Orient aujourd’hui.
Ève Benhamou (post-doc CIENS)
3 ECTS, 6 séances de 2h.
Ce cours est commun au Master Peace Studies de Paris Dauphine.
Mercredi 16h-18h en salle F. Berthier au 29 rue d’Ulm
La politique de sécurité et de défense de la Russie, enjeu clef pour la sécurité européenne
Ce cours vise, dans le contexte du net durcissement de la confrontation stratégique et militaire en Europe suscité par l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie en 2022, à cerner finement la nature et les enjeux de la politique de sécurité et de défense russe en tenant compte de son évolution depuis la fin de la Guerre froide.
Ancré dans l’actualité, le cours propose dans un premier temps une analyse de la vision du monde, de la culture stratégique et de l’évaluation des menaces qui sous-tendent la politique de défense de la Russie. Dans un deuxième temps, le cours présente les termes de cette politique, les concepts clefs qui la guident, en précisant le rôle singulier de la dissuasion nucléaire. L’enseignement donne également un état des lieux des outils de la politique de sécurité et de défense russe (architecture décisionnelle, capacités militaires et nucléaires, industrie d’armement, diplomatie de défense).
Isabelle Facon (Directrice adjointe FRS)
3 ECTS, 6 séances de 2h (première séance : jeudi 19 février 2026).
Jeudi 14h-16h en salle F. Berthier au 29 rue d’Ulm
→ 1 MODULE SUR L’ESPACE EXTRA-ATMOSPHÉRIQUE
Espace et compétitions stratégiques
Ce cours a pour but de présenter aux étudiants les enjeux stratégiques de l’espace. La course à l’espace, née de la guerre froide, se déploie désormais dans un monde multipolaire, où interviennent les acteurs étatiques, toujours plus nombreux, mais aussi les acteurs privés, comme en témoigne la guerre en Ukraine. Le tir antisatellite de la Russie en novembre 2021 ou encore le lancement réussi d’un satellite espion par la Corée du Nord en novembre 2023 étaient autant de signes d’une militarisation accrue de l’espace qui ne peut plus être considérée uniquement comme le reflet de conflictualités terrestres. Début 2025, le Président Trump a annoncé un projet de défense antimissile du territoire américain, basé principalement dans l’espace (Golden Dome), qui modifiera profondément les termes de la compétition stratégique et technologique dans ce milieu s’il est effectivement mis en œuvre. L’objet de ce cours est de comprendre les mécanismes et enjeux spécifiques de ces compétitions politiques, militaires et économiques renouvelées, leurs origines, la gestion des risques d’escalade et le rôle de l’Europe dans ce contexte.
Lise Dubois (doctorante à Lyon 3) et Guillaume Schlumberger (ministère des Armées)
3 ECTS, 6 séances de 2h
Jeudi 18h-20h en salle Djebar au 29 rue d’Ulm
→ 1 MODULE SUR LA NON-PROLIFÉRATION
Prolifération et non-prolifération nucléaire – histoire, mécanismes et enjeux contemporains
L’explosion de l’engin Trinity, en juillet 1945 dans le désert du Nouveau-Mexique, a ouvert l’âge atomique. Dès août 1945, le gouvernement américain prend des mesures pour empêcher la divulgation de toute information relative à la fabrication de l’arme atomique. L’effort pour empêcher la prolifération de l’arme nucléaire est ainsi concomitant de son apparition.
La prolifération nucléaire est le mécanisme par lequel une entité acquiert les moyens nécessaires à la réalisation d’un programme d’armement nucléaire – connaissances scientifiques et techniques, infrastructures ou encore volonté politique – et les met en œuvre. La lutte contre la prolifération nucléaire recouvre, quant à elle, toutes les mesures mises en œuvre, collectivement ou unilatéralement, pour empêcher l’accès aux armements nucléaires.
Entre cas d’étude et compréhension des mécanismes de contrôle de la prolifération nucléaire, ce cours visera à étudier les différentes modalités qui ont permis à certains Etats d’accéder à cet armement, et inversement, comment les contrôles (notamment ceux de l’AIEA) ont limité une telle diffusion.
Dans un contexte d’affaiblissement des traités internationaux et de risque accru de prolifération nucléaire, cet enseignement apportera les éléments historiques, juridiques et techniques permettant l’analyse des crises de prolifération contemporaine et une réflexion sur l’avenir du régime de non-prolifération nucléaire.
Julien Elbez (expert CEA), Frédéric Gloriant (directeur du CIENS/IHMC), Maïlys Mangin (MCF en science politique à Toulouse Capitole, chercheuse associée au CIENS)
3 ECTS, 6 séances de 2h
Mardi 10h30-12h30, en salle U 209 au 29 rue d’Ulm
PSL-Week « Grands enjeux nucléaires et stratégiques contemporains »
Ouverte à tous les étudiants et étudiantes de PSL, indépendamment de leur formation d’inscription, la PSL-Week du CIENS offre en 5 jours et une trentaine d’heures d’enseignements, une introduction pluridisciplinaire aux enjeux nucléaires et stratégiques contemporains, pour un public non spécialisé, avec, chaque année, une attention spécifique accordée à une crise ou un conflit en cours. Les enseignements sont donnés à la fois par des universitaires (principalement les enseignants-chercheurs du CIENS) et des praticiens des questions stratégiques, avec le dernier jour, l’organisation d’un Jeu Sérieux simulant une crise à dimension nucléaire.
PSL-Week coordonnée par l’ensemble de l’équipe du CIENS
Semestre 2, durant la semaine banalisée (2 au 6 mars 2026)
2 ECTS (possibilité d’obtenir un ECTS en plus, en réalisant un travail de validation supplémentaire)
En salle Borel au 29 rue d’Ulm