Le CIENS propose sept enseignements au second semestre : deux séminaires de recherche, deux cours cyber (initiation et approfondissement), un cours sur l’espace, un autre sur la stratégie et un cours sur les enjeux stratégiques et nucléaires au Moyen-Orient. Ci-dessous, le détail du programme avec les liens vers le calendrier et les salles. Tous les enseignements ont lieu sur le campus d’Ulm.
Trajectoires nucléaires européennes II | Mardis 16-18 h pour les séances de 2 h et 13h30-18 h pour les ateliers (4 février et 8 avril) |
L’état de guerre numérique : sociologie des enjeux stratégiques de la numérisation du débat public | Jeudi 16 h-18 h |
La conflictualité cyber : Nouveaux conflits dans d’autres théâtres, ou nouveaux théâtres des mêmes conflits ? | Mercredi 18h-20h |
La conflictualité cyber : cours d’approfondissement | Mercredi 18h-20h |
Espace et compétition(s) stratégique(s) | Jeudi 18h-20h |
Qu’est-ce que la stratégie ? Théories, concepts et pratiques | Lundi 16h-18h |
Enjeux stratégiques et nucléaires au Moyen-Orient | Mercredi 16h-18h |
- SÉMINAIRES DE RECHERCHE
Trajectoires nucléaires européennes II
À la suite du tour d’horizon des diverses trajectoires nucléaires de quelques États européens clés réalisé l’an dernier, ce séminaire proposera cette année un approfondissement de l’étude de la relation stratégique et nucléaire franco-allemande, au cœur de la sécurité européenne depuis la décennie 1950, et que le contexte actuel troublé incite à revisiter – qu’il s’agisse de la guerre en Ukraine et du discours nucléaire agressif de la part de la Russie ; des incertitudes liées à la perspective d’un retour au pouvoir de Donald Trump aux États-Unis ; ou encore de l’affaiblissement politique des exécutifs à la fois en France et en Allemagne.
S’inscrivant dans une démarche de formation par la recherche, le séminaire sera construit autour de deux ateliers auxquels seront associés les étudiants : l’un en mars à propos de la coopération militaire franco-allemande dans le contexte de la Zeitenwende, et l’autre en avril, qui permettra d’étudier le rôle crucial, mais relativement peu connu, d’un organe de planification militaire franco-germano-anglo-américain appelé Live Oak et qui contribua, dans une certaine mesure, à une gestion multilatérale, au sein du camp occidental, de l’une des plus durables et graves crises nucléaires de la guerre froide, la Seconde Crise de Berlin (1958-1963).
Les deux ateliers seront encadrés par une équipe internationale d’universitaires et de jeunes chercheurs, politistes et historiens, et ont pour ambition de déboucher sur des publications auxquelles seront associés les étudiants qui le souhaitent.
Détail du calendrier et des salles ici.
L’état de guerre numérique : sociologie des enjeux stratégiques de la numérisation du débat public
La numérisation du secteur de l’information et de la diffusion de contenus transforme les pratiques de l’ « influence ». Par temps de paix comme de guerre, l’élaboration et le contrôle des récits ou des « cadrages » de l’actualité sont une composante ancienne des relations internationales. La numérisation du débat public a ainsi considérablement bouleversé les pratiques de communication politique et de propagande. Le recours aux IA est dans ce cadre de plus en plus fréquent. En raison des tentatives d’ingérence étrangère dans le débat public et la compétition électorale, ou des campagnes de désinformation déployées sur des théâtres de guerre, en particulier lors d’opérations extérieures comme au Mali, la numérisation du débat public a conduit les pouvoirs publics à concevoir et opérationnaliser la « couche sémantique » du cyberespace comme un nouvel espace de conflictualité.
Détail du calendrier et des salles ici.
NOUVEAUX DOMAINES DE CONFLICTUALITÉ
La conflictualité cyber : Nouveaux conflits dans d’autres théâtres, ou nouveaux théâtres des mêmes conflits ?
Ce cours d’initiation à la conflictualité cyber a pour objectif de permettre aux étudiants de découvrir ou d’approfondir leur compréhension du domaine cyber, tout en explorant les dynamiques, nouvelles et persistantes, de la conflictualité cyber, et en abordant les efforts mis en œuvre au niveau international pour réguler cette conflictualité. À l’issue du semestre, les étudiants seront capables de comprendre les dynamiques géopolitiques du champ cyber, d’analyser les évolutions de la conflictualité cyber et des mécanismes de régulation internationale à l’œuvre.
Détail du calendrier et des salles ici.
La conflictualité cyber : cours d’approfondissement
Ce cours d’approfondissement sur la conflictualité cyber a pour objectif de permettre aux étudiants d’acquérir des notions plus spécifiques sur les stratégies cyber mises en œuvre par les principaux Etats agissant dans ce domaine, ainsi que sur les grands enjeux posés par le principe de « souveraineté numérique » mis en avant par différents pays depuis la fin des années 2010. Il se focalisera dans ce cadre sur le cas des Etats-Unis, de la Chine, de la Russie et de l’Union européenne.
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Espace et compétition(s) stratégique(s)
Ce cours a pour but de présenter aux étudiants les enjeux stratégiques de l’espace. La course à l’espace, née de la guerre froide, se déploie désormais dans un monde multipolaire, où interviennent les acteurs étatiques, toujours plus nombreux, mais aussi les acteurs privés, comme en témoigne la guerre en Ukraine. Le tir antisatellites de la Russie en novembre 2021 ou encore le lancement réussi d’un satellite espion par la Corée du Nord en novembre 2023 sont autant de signes d’une militarisation accrue de l’espace qui ne peut être considérée uniquement comme le reflet de conflictualités terrestres.
Détail du calendrier et des salles ici.
MOYEN-ORIENT
Enjeux stratégiques et nucléaires au Moyen-Orient
Ce cours propose aux étudiants de se familiariser avec les principaux enjeux nucléaires et stratégiques au Moyen-Orient en deux temps. Pendant la guerre froide, la région a été le théâtre de rivalités entre les deux superpuissances et leurs alliances respectives. Israel a développé un programme nucléaire secret avec l’aide de la France pour devenir ensuite l’un des principaux alliés des Etats-Unis dans la région, tandis que les Etats arabes s’armaient avec l’aide soviétique. Cette période a posé les jalons d’un déséquilibre stratégique dont les répercussions se sont prolongées avec force après la guerre froide. L’émergence de la crise nucléaire iranienne, à partir de 2002, a suscité des préoccupations internationales et des tensions régionales accrues, parallèlement à une intensification du conflit isrNous étudierons les impacts de ces dynamiques sur la sécurité régionale, les alliances stratégiques et l’équilibre des forces au Moyen-Orient aujourd’hui.
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Qu’est-ce que la stratégie ? Théories, concepts et pratiques
Ce séminaire a pour ambition d’offrir aux étudiants des bases de compréhension et d’analyse de la stratégie, entendue selon André Beaufre comme « l’art de la dialectique des volontés employant la force pour résoudre leur conflit ». La stratégie consistant à mettre en cohérence des buts politiques de nature et d’ampleur variables et des moyens militaires et non-militaires évoluant dans le temps, cet enseignement rendra compte de la diversité des stratégies comme de ce qui les unit entre elles – l’incertitude, la complexité, ou encore l’affrontement des volontés. A défaut de retracer une histoire de la pensée stratégique ou une réflexion sur la nature de la guerre, on effectuera ainsi un va-et-vient constant entre l’étude des théories et concepts de la stratégie notamment en s’appuyant sur les grands noms, et leur mise en œuvre dans l’histoire jusqu’à l’époque contemporaine, à travers des études de cas.
Détail du calendrier et des salles ici.
Pour toute question, écrivez à stephanie.braquehais@ens.psl.eu