Le CIENS organise un séminaire le 8 avril prochain sur le rôle de Live Oak durant la Seconde Crise de Berlin.
Déclenchée quelques mois plus tôt par Khrouchtchev qui souhaitait se débarrasser de la présence militaire alliée dans les secteurs occidentaux de Berlin, la crise se poursuit jusqu’en 1963.
Live Oak, un dispositif créé en avril 1959, est composé d’officiers venant des trois puissances occidentales garantes du statut de l’enclave berlinoise, à savoir les États-Unis, la France et le Royaume-Uni.
Il a pour objectif de planifier des scénarios de crise, des mesures militaires qui permettraient de maintenir ou de rétablir les accès à Berlin-Ouest, ainsi que d’autres mesures politiques et économiques de représailles en cas de nouveau blocus de l’URSS.
D’emblée la question du rôle de la dissuasion nucléaire se pose, car l’enclave de Berlin-Ouest et les accès à cet enclave sont indéfendables par des moyens militaires purement conventionnels, au vu du déséquilibre des forces à ce niveau sur le théâtre européen.
Revenir sur la création et le fonctionnement de ce groupe de planification a pour finalité de lancer un travail collectif sur l’histoire peu documentée de Live Oak dont l’existence se poursuit jusqu’à la fin de la guerre froide. Il s’agira de produire une approche réellement multilatérale de la planification d’urgence qui s’est produite dans cet organe très spécifique.
Le 8 avril, les étudiants assisteront à un atelier de recherche réunissant cinq chercheurs et participeront aux séances de questions-réponses. Frédéric Gloriant, directeur du CIENS, est le coordinateur de ce séminaire avec Yannick Pincé, chercheur associé, historien contemporain et spécialiste de l’histoire nucléaire française.
Cinq chercheurs participeront :
Frédéric Gloriant, directeur du CIENS,
Yannick Pincé, chercheur associé, historien contemporain et spécialiste de l’histoire nucléaire française.
Susan Colbourn, associate research professor at the Sanford School of Public Policy
Jeffrey H. Michaels Associate Senior Research Fellow with RAND Europe
Andreas Lutsch, Junior Professor, Hochschule des Bundes für öffentliche Verwaltung, département du Bundesnachrichtendienst, Berlin