2024-2025 – Brochure des cours

La brochure est accessible en PDF ici

Pour les informations concernant les dates, les horaires et les salles de chaque cours, rendez-vous sur l’onglet Semestre 1 et Semestre 2. 

SEMESTRE 1

Pourquoi la dissuasion ? Introduction aux enjeux nucléaires et stratégiques contemporains

L’objectif de ce séminaire sera d’étudier une série de questions stratégiques clés pour la bonne compréhension des enjeux de sécurité internationale et de défense contemporains, en posant les cadres conceptuels, politiques et juridiques permettant d’appréhender les grands équilibres stratégiques (dissuasion nucléaire, prolifération des armes de destruction massive, maîtrise des armements et désarmement, débats juridiques et éthiques, enjeux économiques…), et en les inscrivant dans l’actualité des grandes crises et zones instables actuelles : Ukraine, Iran, Corée du Nord, Asie etc. 

Paul Zajac (CIENS / CEA) 

6 ECTS (12 séances de 2h) 

Jeudi 18h-20h. 45 rue d’Ulm. 

Mutualisations : 

Ce cours fait partie de l’offre du Parcours “Géographie politique” du Master PSL Humanités (M2). Ce cours est commun au Master « Relations Internationales » et Master « Défense et Sécurité » de l’Université de Paris II, au Master Paris 1 Géopolitique (M2), au Master Peace Studies de Paris Dauphine. 

Histoire de la dissuasion nucléaire 

Comment les découvertes initiales dans le domaine de l’énergie atomique ont-elles pu se concrétiser des décennies plus tard par des armements d’une puissance inconnue jusque-là ? Comment est-on passé d’une « super arme conventionnelle » à une arme « politique », dont l’objectif est d’inhiber un agresseur étatique potentiel de passer à l’acte, de le « dissuader » ? Quels ont été les défis posés par la dissémination des armes nucléaires dans le monde et par le régime de non-prolifération ? Quid de la réalité du désarmement nucléaire ? Peut-on dresser une typologie des « crises nucléaires » ? 

Autant de questions qui seront abordées dans cet enseignement dont l’objectif est de mettre en perspective l’histoire de la dissuasion nucléaire sur le plan des relations internationales, des origines à nos jours. Cela impliquera de dater et définir le concept de « dissuasion » et d’étudier son apport aux politiques de défense et de sécurité depuis plus de sept décennies. La démarche sera à la fois thématique et chronologique, en un parcours allant des années 1930 à la guerre froide, puis à la période post-guerre froide jusqu’au conflit en cours en Ukraine. Une attention particulière sera portée cette année à l’histoire de la politique nucléaire de défense de la France et aux interactions entre débat stratégique et vie politique intérieure. 

Frédéric Gloriant (directeur du CIENS / IHMC) et Dominique Mongin (docteur en histoire, expert associé au CIENS) 

6 ECTS (12 séances de 2h)

Mardi 16h-18h. 45 rue d’Ulm. 

Mutualisations : 

Ce cours est commun au master 2 « Relations Internationales » de l’INALCO et au Master Peace Studies de Paris Dauphine. 

Théories et sociologie politique des relations internationales 

Ce cours vise à fournir des outils conceptuels et méthodologiques pour étudier les phénomènes globaux et internationaux. Comment peut-on utiliser les théories des relations internationales pour étudier des objets transnationaux ? Comment faire de la sociologie politique en y intégrant une perspective internationale ? Est-il nécessaire d’inventer de nouveaux cadres théoriques pour comprendre les phénomènes insérés dans la mondialisation ou bien faut-il simplement adapter les outils de la sociologie politique à des phénomènes dont l’échelle change, mais pas la nature ? 

Pierre-Louis Six (chercheur associé au CIENS) 

6 ECTS (12 séances de 2h)

Mardi 10h30-12h30. 45 rue d’Ulm. 

Mutualisations : 

Ce cours fait partie de l’offre du Parcours “Géographie et géopolitique” du Master PSL Humanités (M2). Il est commun au Master Paris 1 Géopolitique (M2).

PSL-Week « Espace extra-atmosphérique, Cyber & Guerre hybride : les nouveaux domaines de la conflictualité »

Coordonnée par l’équipe du CIENS

Ouverte à tous les étudiants et étudiantes de PSL, indépendamment de leur formation principale, la PSL-Week du CIENS offre en 5 jours et une trentaine d’heures d’enseignements, une introduction pluridisciplinaire aux nouveaux domaines de la conflictualité, qu’il s’agisse du cyberespace ou de l’espace extra-atmosphérique, et permettra d’engager une réflexion critique sur la notion de guerre hybride. Les enseignements sont donnés à la fois par des universitaires (principalement les enseignants-chercheurs du CIENS) et des praticiens des questions stratégiques, avec le dernier jour, l’organisation d’un Jeu Sérieux simulant une crise impliquant les nouveaux domaines de la conflictualité.

Durant la semaine banalisée (25-29 novembre 2024)

2 ECTS (possibilité d’obtenir un ECTS en plus, en réalisant un travail de validation supplémentaire)

 

SEMESTRE 2

SÉMINAIRES DE RECHERCHE 

Trajectoires nucléaires européennes II 

À la suite du tour d’horizon des diverses trajectoires nucléaires de quelques États européens clés réalisé l’an dernier, ce séminaire proposera cette année un approfondissement de l’étude de la relation stratégique et nucléaire franco-allemande, au cœur de la sécurité européenne depuis la décennie 1950, et que le contexte actuel troublé incite à revisiter – qu’il s’agisse de la guerre en Ukraine et du discours nucléaire agressif de la part de la Russie ; des incertitudes liées à la perspective d’un retour au pouvoir de Donald Trump aux États-Unis ; ou encore de l’affaiblissement politique des exécutifs à la fois en France et en Allemagne.

S’inscrivant dans une démarche de formation par la recherche, le séminaire sera construit autour de deux ateliers auxquels seront associés les étudiants : l’un en mars à propos de la coopération militaire franco-allemande dans le contexte de la Zeitenwende, et l’autre en avril, qui permettra d’étudier le rôle crucial, mais relativement peu connu, d’un organe de planification militaire franco-germano-anglo-américain appelé Live Oak et qui contribua, dans une certaine mesure, à une gestion multilatérale, au sein du camp occidental, de l’une des plus durables et graves crises nucléaires de la guerre froide, la Seconde Crise de Berlin (1958-1963). 

Les deux ateliers seront encadrés par une équipe internationale d’universitaires et de jeunes chercheurs, politistes et historiens, et ont pour ambition de déboucher sur des publications auxquelles seront associés les étudiants qui le souhaitent.

Frédéric Gloriant (directeur du CIENS / IHMC), Yannick Pincé (chercheur associé au CIENS) et Pierre-Louis Six (chercheur associé au CIENS).

3 ECTS, 14 h. 

L’état de guerre numérique : sociologie des enjeux stratégiques de la numérisation du débat public
 
La numérisation du secteur de l’information et de la diffusion de contenus transforme les pratiques de l’ « influence ». Par temps de paix comme de guerre, l’élaboration et le contrôle des récits ou des « cadrages » de l’actualité sont une composante ancienne des relations internationales. La numérisation du débat public a ainsi considérablement bouleversé les pratiques de communication politique et de propagande. Le recours aux IA est dans ce cadre de plus en plus fréquent. En raison des tentatives d’ingérence étrangère dans le débat public et la compétition électorale, ou des campagnes de désinformation déployées sur des théâtres de guerre, en particulier lors d’opérations extérieures comme au Mali, la numérisation du débat public a conduit les pouvoirs publics à concevoir et opérationnaliser la « couche sémantique » du cyberespace comme un nouvel espace de conflictualité. 

Prenant la suite du séminaire de l’an dernier, « IA, information et démocratie », l’atelier vise à proposer une perspective sociologique sur ces phénomènes et les initiatives de politiques publiques auxquelles ils donnent lieu. L’atelier repose sur une démarche de recherche empirique et la conduite d’enquêtes collectives. Il s’agira de choisir un thème d’enquête lié aux enjeux de l’ « arsenalisation » des réseaux sociaux à des fins d’influence, de construire une question de recherche et une stratégie d’enquête pour y répondre. L’atelier se déroulera sur 6 séances de 2h (janvier-mars) entre mi-janvier et débat mars 2025. Les séances seront organisées autour de la discussion des enquêtes en cours, de lectures obligatoires et d’intervenants extérieurs. L’objectif final est la rédaction de papiers de recherche qui pourront faire l’objet d’une publication. 

Maïlys Mangin (chercheuse associée au CIENS) 

3 ECTS, 6 séances de 2 h. 

NOUVEAUX DOMAINES DE CONFLICTUALITÉ 

La conflictualité cyber : Nouveaux conflits dans d’autres théâtres, ou nouveaux théâtres des mêmes conflits ? 

Ce cours d’initiation à la conflictualité cyber a pour objectif de permettre aux étudiants de découvrir ou d’approfondir leur compréhension du domaine cyber, tout en explorant les dynamiques, nouvelles et persistantes, de la conflictualité cyber, et en abordant les efforts mis en œuvre au niveau international pour réguler cette conflictualité. À l’issue du semestre, les étudiants seront capables de comprendre les dynamiques géopolitiques du champ cyber, d’analyser les évolutions de la conflictualité cyber et des mécanismes de régulation internationale à l’œuvre.

Marie-Gabrielle Bertran (CIENS) et Gaëtan Poncelin de Raucourt (ANSSI) 

3 ECTS, 6 séances de 2h 

La conflictualité cyber : cours d’approfondissement 

Ce cours d’approfondissement sur la conflictualité cyber a pour objectif de permettre aux étudiants d’acquérir des notions plus spécifiques sur les stratégies cyber mises en œuvre par les principaux Etats agissant dans ce domaine, ainsi que sur les grands enjeux posés par le principe de « souveraineté numérique » mis en avant par différents pays depuis la fin des années 2010. Il se focalisera dans ce cadre sur le cas des Etats-Unis, de la Chine, de la Russie et de l’Union européenne. A l’issue du semestre, les étudiants seront capables de comprendre les stratégies cyber et de « souveraineté numérique » mises en œuvre par ces différents Etats dans le contexte de l’évolution des conflits internationaux et des nouvelles régulations internationales qui auront été étudiés dans le cours d’initiation.

Marie-Gabrielle Bertran (CIENS) et Gaëtan Poncelin de Raucourt (ANSSI) 

3 ECTS, 6 séances de 2h

Espace et compétition(s) stratégique(s)

Ce cours a pour but de présenter aux étudiants les enjeux stratégiques de l’espace. La course à l’espace, née de la guerre froide, se déploie désormais dans un monde multipolaire, où interviennent les acteurs étatiques, toujours plus nombreux, mais aussi les acteurs privés, comme en témoigne la guerre en Ukraine. Le tir antisatellites de la Russie en novembre 2021 ou encore le lancement réussi d’un satellite espion par la Corée du Nord en novembre 2023 sont autant de signes d’une militarisation accrue de l’espace qui ne peut être considérée uniquement comme le reflet de conflictualités terrestres. L’objet de ce cours est de comprendre les mécanismes et enjeux spécifiques de ces compétitions politiques, militaires et économiques renouvelées, leurs origines, la gestion des risques d’escalade et le rôle de l’Europe dans ce contexte.

Lise Dubois (doctorante à Lyon 3) et Guillaume Schlumberger (ministère des Armées) 

3 ECTS, 6 séances de 2 h. 

MOYEN-ORIENT 

Enjeux stratégiques et nucléaires au Moyen-Orient

Ce cours propose aux étudiants de se familiariser avec les principaux enjeux nucléaires et stratégiques au Moyen-Orient en deux temps. Pendant la guerre froide, la région a été le théâtre de rivalités entre les deux superpuissances et leurs alliances respectives. Israel a développé un programme nucleaire secret avec l’aide de la France pour devenir ensuite l’un des principaux alliés des Etats-Unis dans la région, tandis que les Etats arabes s’armaient avec l’aide soviétique. Cette période a posé les jalons d’un déséquilibre stratégique dont les répercussions se sont prolongées avec force après la guerre froide. L’émergence de la crise nucléaire iranienne, à partir de 2002, a suscité des préoccupations internationales et des tensions régionales accrues, parallèlement à une intensification du conflit israélo-palestinien. Nous étudierons les impacts de ces dynamiques sur la sécurité régionale, les alliances stratégiques et l’équilibre des forces au Moyen-Orient aujourd’hui.

Eve Benhamou (CIENS)

3 ECTS, 6 séances de 2 h.

Qu’est-ce que la stratégie ? Théories, concepts et pratiques

Ce séminaire a pour ambition d’offrir aux étudiants des bases de compréhension et d’analyse de la stratégie, entendue selon André Beaufre comme « l’art de la dialectique des volontés employant la force pour résoudre leur conflit ». La stratégie consistant à mettre en cohérence des buts politiques de nature et d’ampleur variables et des moyens militaires et non-militaires évoluant dans le temps, cet enseignement rendra compte de la diversité des stratégies comme de ce qui les unit entre elles – l’incertitude, la complexité, ou encore l’affrontement des volontés. A défaut de retracer une histoire de la pensée stratégique ou une réflexion sur la nature de la guerre, on effectuera ainsi un va-et-vient constant entre l’étude des théories et concepts de la stratégie notamment en s’appuyant sur les grands noms, et leur mise en œuvre dans l’histoire jusqu’à l’époque contemporaine, à travers des études de cas.

Paul Zajac (CEA-DAM) et Guillaume Laconjarias (IHEDN)

3 ECTS, 6 séances de 2 h.

PSL-Week « Grands enjeux nucléaires et stratégiques contemporains »

Coordonnée par l’équipe du CIENS

Ouverte à tous les étudiants et étudiantes de PSL, indépendamment de leur formation d’inscription, la PSL-Week du CIENS offre en 5 jours et une trentaine d’heures d’enseignements, une introduction pluridisciplinaire aux enjeux nucléaires et stratégiques contemporains, pour un public non spécialisé, avec, chaque année, une attention spécifique accordée à une crise ou un conflit en cours. Les enseignements sont donnés à la fois par des universitaires (principalement les enseignants-chercheurs du CIENS) et des praticiens des questions stratégiques, avec le dernier jour, l’organisation d’un Jeu Sérieux simulant une crise à dimension nucléaire.

Semestre 2, durant la semaine banalisée (3 au 7 mars 2025)
2 ECTS (possibilité d’obtenir un ECTS en plus, en réalisant un travail de validation supplémentaire)